L'église

Paroisse
L'autel de Lens est donné en 1122 par
l'évêque de Cambrai Bruchard, à l'abbaye de Saint-Ghislain. Le Pape Calixte
II confirme la dotation l'année suivante.
Une chapelle dédiée à la Sainte-Vierge est fondée dans l'église en 1239 par
Gauthier de Lens en même temps que la chapelle castrale. Ces deux chapelles
sont érigées sans l'autorisation du monastère de Saint-Ghislain.
au 17ème siècle, il y a dans l'église, outre la chapelle de la Vierge
invoquée sous le titre de Notre-Dame des 7 Douleurs, une chapelle
Saint-Sébastien, une dédiée à Saint-Jean et une autre dite des Trépassés.
De multiples donations furent faites à l'église. De ce fait la fabrique
possède de nombreux biens. Ceux-ci sont confisqués à la révolution.. Ils sont
rendus à l'église par arrêté du roi des Pays-Bas du 28 avril 1819.
L'église
L'emplacement primitif de l'église
n'est pas connu. On ignore à quelle époque le seigneur de Lens donna le
terrain sur lequel s'élevait le château pour construire l'édifice qui a
disparu au siècle dernier et qu'a remplacé l'église actuelle. Pour éviter
toute contestation quant à la possession du fonds, le seigneur exige la
redevance modique de trois mailles par an. La muraille du fort devient
l'enceinte du cimetière, sont entretien est assuré par la commune.
Le clocher est hors plomb. L'église subit
diverses
modifications.
Elle est une construction hétéroclite. En 1615-1616, le chœur est augmenté
d'un cul-de-lampe. En 1632, on reconstruit la chapelle de la Sainte Vierge.
En 1691, on agrandit celle de Saint-Sébastien. La muraille nord de l'église
est reconstruite à l'est. Le comte d'Egmont intenta un procès à la
communauté pour prise de possession d'un terrain qui lui appartient. Lorsque
les travaux sont terminés, le curé demande à l'archevêque de Cambrai de
bénir l'église. On la bénit le 21 décembre 1758.
L'ancienne église est en briques. A l'angle, du côté de l'épître, se trouve
la tour carrée édifiée sur les fondations de l'ancien château. Au début du
19ème siècle, elle est en assez bon état excepté le plafond et assez vaste
pour accueillir les paroissiens. En 1820, les réparations effectuées coûtent
1974 florins, 1000 à charge du gouvernement, le reste à charge de la
fabrique et des paroissiens.
L'incendie du 16 juillet 1822 occasionne beaucoup de dégâts. L'arrêté royal
du 24 septembre 1862 autorise la reconstruction de la nouvelle église,
l'architecte est Mr Canivet de Binche et l'entrepreneur Mr Boidenghien de
Maffle. Le travail coûte environ 60.000 francs. La première pierre est posée
le 29 décembre 1862 et l'église sera terminée en octobre 1864.
De nombreux incidents émaillent la construction. La nouvelle cloche n'est
pas bien pendue. Elle tombe, emportant dans sa chute planchers, voûtes,
plafonds et abîmant, pavements et verrières. La croix du clocher trop longue
et le coq trop lourd plient par les grands vents. On ramène donc la croix de
deux mètres et on allège le coq.
En 1882, le chanoine Ponceau offre le vitrail placé au fond du choeur, la
fabrique d'église les deux autres. Le mécanisme de l'orgue abimé par
l'incendie de 1822, restauré par Jean-Pierre de Volder, facteur
d'orgues de Bruxelles, est définitivement replacé dans la nouvelle église le
5 juin 1869. En 1923, on y effectue des nouvelles réparations et on installe
un soufflet fonctionnant à l'électricité.

Un ciborium est placé en 1936.
--> L'église renferme quelques dalles funéraires du 16ème, 17ème et
18ème dont une en marbre blanc qui se trouve dans le pavement, celle de Mr
Cottel et de sa femme, les fondateurs du calvaire.

--> Les fonts baptismaux en pierre datent de la fin du 15ème et sont
de style ogival hennuyer
--> Descente de Croix, toile du 17ème
--> Christ en croix du 19ème
--> Christ de Pitié polychrome du 16ème
--> Charité de Saint-Martin du 19ème

--> Chaire de vérité, confessionnaux du 18ème

Les cloches
L'église possède deux cloches.
La grosse existait avant la révolution. A cette époque, elle se fèle, on
la remplace donc par une cloche fondue pour le couvent des Jésuites de Mons
qui transite par le monastère de Cambron. Elle pèse
2600 kg. Cassée lors de sa chute de 1863, elle est refondue. Au début du
20ème siècle, elle se fêle, on la ressoude à trois reprises. On se résout à
la fondre de nouveau. Cette cloche de 2303 kg sonne le "do".
Elle est enlevée par l'occupant le 23 juillet 1943.
La cloche qui la remplace, d'un poids de 2161 kg sonne le "do dièse". Elle
porte l'inscription suivante
"Je remplace celle qui, dédiée à Saint-François-Xavier, fut fondue en 1661
par les Jésuites de Mons, fut placée à l'abbaye de Cambron-Casteau en 1773,
arriva à Lens le 26 germinal an V, fut enlevée par l'armée allemande le 23
juillet 1943. Je m'appelle Marguerite-Caroline, le 9 août 1953, je fus
consacrée par Son Excellence Monseigneur Himmer, Révérendissime Evêque de
Tournai". Suivent les noms des parrain et marraine, curé-doyen de la
paroisse, du bourgmestre et des membres de la fabrique d'église.
Le presbytère
Depuis au moins 1604, le presbytère est
à l'emplacement que nous lui connaissons, avec un demi journel de jardin (journel
: surface labourable par un homme en un jour). L'ancienne maison nécessite
bien des travaux. Le curé et les religieux de Saint-Ghislain sont d'avis de
reconstruire la cure. Les chanoines de Soignies veulent réparer. Après le
procès que le curé intente et après bien des négociations, on convient de
rebâtir.
La première pierre est posée le 11 juin 1760, le presbytère est achevé en
novembre de l'année suivante et ne sera pas vendu à la révolution.
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Patrimoine religieux
Le calvaire
Hugues-François Cottel qui
possède une pièce de trois journels au Petit-bois, demande à l'archevêque de
Cambrai l'autorisation de construire le calvaire qui est accordée le 20
janvier 1749. Il laisse une rente pour l'entretien du calvaire.
En 1852, les revenus ne sont pas suffisants pour couvrir les frais de la
réparation. On vend donc les arbres qui croissent sur le terrain pour
couvrir les frais.
La clôture actuelle date de 1894
Ce calvaire est formé de :
Au centre : --> un crucifix
--> à ses pieds : Marie-Madeleine agenouillée et douloureuse
A droite : --> la Vierge joint les mains dans
l'attitude de la prière
--> et Moïse lève les regards au ciel qu'il montre de la main gauche
et de la droite, il tient
les tables en pierre
A gauche : --> Saint-Jean, la main droite sur le cœur, de
la gauche, il tient Son Evangile
--> David : le roi est couronné et tient une harpe
Sur le piédestal de la croix, on lit "anno1749" et l'historique du calvaire.

Chapelle Saint-Vincent
Elle se trouve rue de Cambron, 5
Sur le fronton, on lit : "A la mémoire de Dame Sylvie Paternostre veuve de
Théodose Le Brun, née à Montignies-lez-Lens le 30 janvier 1834, décédée à
Lens le 15 décembre 1911 _ Ses vœux furent exaucés, sa reconnaissance
envers Dieu lui fit élever cette chapelle qu'elle a dédiée à Saint-Vincent".
Chapelle de la rue d'Oeillies, 7
Elle date de 1936

Potale de la rue d'Oeillies, 8
Dans la construction du 19ème, on a incorporé des éléments de
la potale du 16ème.

Potale de la rue d'Oeillies, 16
Elle aussi est une combinaison du 16ème et 19ème
Potale de la Vierge à la tendresse
<--- Située rue Fontaine à Regrets
Potale de la Vierge à l'Enfant
: rue du Sewoir-->
Potale Saint-Eloi
Elle date de 1767 et se trouve rue de la Haye.
Borne-potale du chemin Saint-Donat

"Cette chapelle est à l'honneur de Notre-Dame de Bon Secours et de
Saint-Donat martyr" 1765
Potale de la Vierge et de Notre-Dame de
Lattefleur : 19ème siècle
Rue de la Baille
Potale Sainte-Marie
du 19ème se trouve rue de la Ramoneraie

Potale de Notre-Dame de Tongres
Rue de Valaville, au n°7, dans le mur
d'une maison existe cette chapelle avec cette dédicace : "Cette chapelle
dédiée par Jean-François Derideau et Marie Catherine Lenoir à l'honneur de
Dieu et de Notre-Dame de Tongres - Priez pour nous et pour les trépassés -
1773"
Au n° 25de la même rue :

D'autres photos sur le site :
http://clochersdewallonie.be/
Saint-Martin

Né à Sabria, en Pomonie (Hongrie actuelle), vers
345, il suit à Rome son père tribun.
Dès l'âge de 15 ans, il est enrôlé dans les armées romaines et part en
Gaule.
Le fait le plus célèbre de cette époque, c'est sa rencontre avec un pauvre
grelottant de froid.
Il taille son manteau ou chape *avec son épée et en donne une part au mendiant(
le manteau étant payé pour moitié par l'armée, Martin considère qu'il ne
peut donner la moitié qui appartient à l'état).. La
nuit suivante, il voit Jésus-Christ vêtu de son manteau qui dit à ses Anges
: "C'est Martin, encore simple catéchumène, qui M'a couvert". Peu de temps
après, il reçoit le baptême à Amiens. Il obtient son congé à 20 ans.
Il rencontre Saint Hilaire, évêque de Poitiers.
Il fonda le monastère de Ligugé, près de Poitiers, le premier en Gaule. En
370-371, il devient évêque de Tours.
Il est l'artisan de l'apostolat en Gaule (activité de propagation de la
foi).
Il est mort le 8 novembre 397 à Candes-Saint-Martin et est enterré le
11 novembre à Tours
*Cette chape (en latin "capa") a été conservée dans un sanctuaire
appelé capella. De capella, on a fait chapelle (un petit bâtiment ou une
pièce attenant à une nef d'église et contenant un autel).
Il est le patron des tailleurs, des fourreurs, des drapiers et bien sûr des
mendiants.